Maré
Loin des préoccupations de la rentrée métropolitaine, voici de quoi prolonger souvenirs et envies de vacances. C'est indéniable, dès le survol de Maré, nous sommes conquis.
Notre voyage de 5 jours dans cette deuxième île loyauté commence sous les meilleures auspices. C'était sans compter sur les aléas calédoniens. Car à l'arrivée, notre loueuse de voiture n'est pas au rendez-vous. On tente de débrouiller l'imbroglio sans grand succès; la dame semble être hospitalisée. C'est la saison des mariages en plus des vacances, tous les loueurs de voiture affichent complet. La navette de l'hôtel vient à notre secours et nous pouvons enfin poser nos valises, admirer la vue et surtout tenter de trouver une solution pour que nous puissions nous déplacer sur les prochains jours. Ce serait frustrant de ne pas visiter l'île dans sa totalité et difficile de le faire à pieds (50 km entre les deux tribus les plus éloignées!)
Cela nous prendra une journée, en appelant au secours copains et connaissances, c'est finalement le chef cuistot de l'hôtel qui nous dépannera avec sa voiture personnel, ouf! En attendant, petite promenade d'une heure entre plage et sous-bois.
Nous nous adonnons à une activité très touristique: le ramassage des coquillages et autres curiosités. Lise ne se tint plus de joie, elle attendait ce moment depuis quelques temps: la découverte de son premier nautile. C'est notre jour de chance, nous en trouverons trois pas trop abîmés dont un avec encore la bête dedans (morte depuis peu semble t-il car il n'y a pas encore d'odeur)!
Je vous fais grâce des détails et de la photo mais après beaucoup d'eau bouillante dans le lavabo de l'hôtel, nous récupérons un coquillage propre sans l'habitant (le pauvre bien moins beau que sa maison!)
Jour 2: c'est parti pour la découverte de l'île. C'est une incroyable succession de vues qui s'offre à nous: sur le lagon, sur cette côte déchiquetée et ses platiers et sur la végétation verdoyante qui recouvre toute l'île.
Aquarium naturel, grotte, saut du guerrier, nous jouons les bons touristes sans quasiment rencontrer âme qui vive.
Il y a 7000 habitants sur Maré, mais environ 2000 d'entre eux sont sur Nouméa. Comme pour les autres îles loyautés, la problématique de désertification est au coeur des préoccupations. Difficile de trouver un travail ou un avenir pour la jeunesse, qui doit aussi trouver sa place entre traditions et modernité. L'appel de la capitale se fait durement sentir.
Nous trouvons un peu d'animation à Tadine. C'est jour de marché et l'arrivée du Bético (le bateau qui relie la Grande Terre aux îles) crée une certaine agitation.
Nous préférons nous éloigner et profiter tranquillement de l'âme sauvage de cette terre.
En cherchant, tout au nord, un monument dédié aux premiers missionnaires arrivés sur l'île, nous demandons la permission à une habitante de traverser son jardin. En plus du monument, nous découvrons une jolie petite crique propice à la baignade et au pmt. Avec l'accord de la grand-mère, nous nous installons pour notre pique-nique. Ludovic, le petit-fils de 9 ans en vacances, nous rejoint et nous fait le tour du propriétaire. Les enfants sont ravis : un nouveau copain en plus du chien!
Nous profitons, chaque jour passant de plage différentes, plus belles les unes que les autres.
Nous savourons notre chance, surtout après le passage des croisiéristes australiens (autant vous dire que nous les avons fuis!) qui débarquent par centaines (ce qui permet il faut le dire, de faire fonctionner une économie touristique locale.)
Plage de yedjele avant
Plage de Yedjele après...
Notre séjour s'achève, nous ramenons une fois de plus de beaux souvenirs et des coquillages plein les valises (Aïe le supplément bagage!)
Nosu reviendrons car nous n'avons pas pu faire toutes les randonnées que nous souhaitions et que cette île sauvage a vraiment du charme et du coeur.